Histoire

Nomade

Riche d’une très importante communauté d’origine marocaine, la Capitale de l’Europe ne regorge pourtant pas de bons restaurants reflétant de manière convaincante les véritables richesses de la gastronomie chérifienne. Cette cuisine est pourtant digne du plus grand intérêt et on aimerait pouvoir s’attabler plus souvent devant une série de spécialités qui méritent largement le détour. C’est fort de ce constat qu'un jeune licencié en sciences économiques de l’ULB mais originaire de Fez, s’est dit qu’il y avait sûrement un public susceptible d’apprécier une offre allant dans ce sens.

Avec des parents qui avaient déjà collaboré à des maisons comme « L’Etoile de Fez » et « Les « Splendeurs du Maroc », notre homme n’était pas tout à fait un novice dans l’Horeca. Fort de sa formation universitaire, il avait toutefois débuté sa carrière dans la consultance, pour arriver à la conclusion qu’il s’épanouirait nettement mieux dans un projet de restauration combiné à un traiteur proposant la cuisine de ses racines.

Et c’est ainsi que le 29 décembre dernier, ouvrait à Uccle les porte de « Nomade », un concept aussi joli à l’œil que susceptible de ravir les gourmands.

Joli à l’œil, en effet, car le cadre imaginé par le maitre des lieux est aussi élégant que chaleureux, dans des tons oranges et bruns relevés de touches de matériaux pour la plupart originaires de l’autre côté de la Méditerranée, sans pour autant tomber dans l’ambiance de souk de bas étage trop souvent rencontrée dans ce genre d’établissement.

Susceptible de ravir les gourmands car, pour la partie cuisine, on retrouve au fourneaux un chef qui avait, entre autres, fait jusqu’il y a peu les belles heures du restaurant « Warrakech » à Waterloo. Le savoir faire de celui-ci se retrouve dès que l’on a poussé la porte du « Nomade », car la première chose que l’on voit quand on entre, c’est l’impressionnant comptoir frigo où sont présentées une série de spécialités destinées à être emportées. En pleine harmonie, l’ambition du chef est de faire découvrir une mosaïque de préparations traditionnelles, non sans donner à celles-ci une petite touche de modernité

Dans tous les registres, chacun trouve ici tout ce que l’on peut apprécier dans la cuisine marocaine pour réaliser, à domicile, une fête gourmande digne des meilleurs riads… Pouvoir bénéficier des services à emporter d’une telle maison est une aubaine car, si les traiteurs libanais, italiens ou asiatiques pullulent à Bruxelles, les véritables traiteurs marocains sont rarissimes.

Mais, pour apprécier à sa juste valeur la cuisine du « Nomade », l’option la plus pertinente consiste à s’attabler dans la belle salle à manger, aussi accueillante que bien espacée. Et, comme nous avons eu l’occasion de le faire ma compagne et moi ce jeudi, de parcourir la belle carte de la maison, pas avare en suggestions très tentantes.